une crème

Une belle moustache comme Eustache, un collier bien taillé, c'est Didier,

Les longs favoris aux joues d'Henri, certains ont un bouc pour le look.

Les cheveux rasés de l'ami André, ceux qui sont frisés, c'est Amédée,

Sous le blaire, c'était Hitler, sur la poitrine, ou bien sur l'échine.

Sous le menton, c'était l'ami Raymond, presque blanc comme Adam,

Tout roux, c'est Barbe-à-Poux, sous les bras, on ne les voit pas.

Dans le dos, sous le maillot, tous châtains comme mon chien, des sourcils blonds

Un peu longs, sous la tresse les a ma maîtresse. Francis Cluzeau

C'est le symbole de la pureté, la blancheur,  c'est la couleur du lait pour Bébé,

C'est celle de l'aube du curé, la blancheur, c'est la blouse de l'infirmier.

La blancheur, c'est la peinture sur un mur, c'est la teinte de ma voiture,

C'est le tablier du boucher, la blancheur, c'est le bâton du policier.

La blancheur, c'est la copie de l'écolier, c'est une page à déchirer,

La blancheur, c'est un ciel bien dégagé, c'est les draps qui vont sécher.

La blancheur, c'est la robe de la mariée, c'est la neige sous les pieds,

La blancheur, c'est les cheveux du vieillard,

C'est ceux qu'il avait pourtant noirs...      Francis Cluzeau

J'ai une trousse et une éponge en mousse, une gomme pour effacer quand je me suis trompé,

Une règle pour faire des traits droits, car je suis très maladroit quand j'ai froid,

J'ai un cahier pour tous mes brouillons où j'écris toujours au crayon,

Un plumier un peu usagé de mon frère aîné, un livre de lecture qui était à Arthur,

Un compas de l'ami Nicolas, une équerre qui était à mon frère,

Et un tas d'autres affaires dontt je ne sais que faire.   Francis Cluzeau

Les yeux bleus, c'est mon neveu, les yeux marrons, c''est Tata Manon,

Les yeux qui pleurent suite au malheur, les yeux rieurs suite au bonheur,

Les yeux vairons du petit nippon, les yeux ébahis d'un étourdi,

Les yeux en larmes suite à un drame, les yeux attentifs sur l'objectif,

Les yeux fermés pour mieux rêver, les yeux indifférents face à l'agent,

Les yeux clos de Bébé au dodo, les yeux qui veillent quand il se réveille.

Francis Cluzeau

A cette femme de ménage qui est entre deux âges, je dédie cette poésie

Pour l'aide qu'elle donne à Lucie. Je souhaite lui faire plaisir,

Autant que j'en mets à l'écrire, car avec ces quelques mots, je cache tous mes maux,

Je ne vais pas tous les citer, car je n'en ai pas les capacités,

L'âge et la maladie aidant, je suis devenu un croûlant,

Profitez de votre vitalité, pour aider ceux que vous pouvez, car ce jour viendra

Où vous direz : "Aidez-moi !".

Francis Cluzeau