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18 mars 2017 6 18 /03 /mars /2017 13:41

Parfois elle répétait plusieurs fois :"Michel !" il n'est pas là, ou bien il est malade, encore ? Personne ne l'a vu ? UN doigt se lève au fond de la classe. " Oui, madame, les allemands sont venus et ils l'ont emmené dans un gros camion où il y avait déjà beaucoup de monde qui pleurait."  "Très bien, j'ai compris" dit-elle. "Sortez vos livres de lecture, tous. Françoise, tu commences à la page douze où l'on s'était arrêté hier. S'il te plaît, tu parles un peu plus fort pour tes camarades du fond de la classe et articule bien.  Voilà qui est mieux, tu vois, quand tu veux !". la lecture est à peine finie que la sirène retentit. Il faut encore aller aux abris en file indienne. En silence, nous attendons la fin des bombardements qui parfois nous semblent loin et qui sont tombés tout près. Hélas, parfois ils tuent chez des connaissances qui vivaient plus loin. Si on le peut,  on essaiera de savoir par le bouche à oreille s'il y a eu des morts ou des blessés ce jour-là. En allant chercher mon pain le lendemain, je le saurai bien. Avant d'y être arrivé, que vois-je ? Quatre personnes qui parlent entre elles.    Francis Cluzeau

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